Dieu que j'aime mon mari,
Même à l'heure de la punition.
Sa main d'amour et de justice
Qui protège, caresse et punit,
Son visage rassurant et solide,
Ses yeux tour à tour joyeux,
Ou paisibles ou déçus,
Mais toujours adorant sa princesse.
Son corps puissant et rude,
Comme je suis douce et lisse,
Sa verge qui me pénètre,
Me féconde et m'envole.
Mais aujourd'hui, c'est la fessée,
Injuste ou méritée qu'importe,
Poussé à bout ou amoureux,
C'est un homme, il doit agir.
Dans la chambre de nos amours,
Sur le lit de nos ébats,
Couchée serrée bien contre lui,
Un terrible quart d'heure m'attend.
La crainte du feu qui s'annonce,
La paix d'être aimée malgré tout,
La rage d'être ainsi contrainte,
La joie d'être ainsi à lui,
La honte du déculottage,
Le désir d'être dénudée,
Le regret de l'avoir offensé,
Le bonheur de lui appartenir.
Heureuse et honteuse à la fois
D'être ainsi prise de force et battue,
Je savoure le délice d'être offerte,
D'être sa femme, quoi que j'ai fait.
Je m'abandonnerai tout à l'heure,
Affolée sous le feu de mes fesses,
Impuissante, vérouillée sous son bras.
Je m'oublierai totalement
Et éplorée je balbutierai,
Des regrets des pardons des promesses,
Que jamais je n'aurais osé dire,
Que peut-être je ne tiendrai pas.
Mais qu'importe car il a su ainsi
Transformer une faute en bonheur,
Nous enflammer de désir et d'amour,
Nous rapprocher comme aux meilleurs jours.
Dieu que j'aime mon mari,
Toujours à l'heure de notre amour.
Camille
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