samedi 20 août 2016

Sanction disciplinaires - Isabelle ne s'avoue pas vaincue !

dimanche 17 avril 2016

Sanction disciplinaires - La punition d'Aïcha

Après avoir quitté l'entreprise Aïcha rentra directement chez elle. En sortant de la gare elle tomba sur son amie Fatiha et lui raconta tout, notamment sa honte et son anxiété au sujet de la punition qui l'attendait. Son amie, très versée dans la religion, tenta de la rassurer.


"Ne t'inquiète pas Aïcha, ta punition ne me semble pas haram. Comme tu me l'as expliqué tu vas certes être déculottée, mais seulement devant une femme, qui agit à titre purement professionnel. En somme, c'est comme quand nous allons voir notre gynécologue. Tout cela me semble parfaitement halal. Même pour cette Isabelle, qui sera fessée devant ses collègues féminines."

"Quand même, une fessée !"

"Oui, effectivement je ne doute pas que tu vas passer un mauvais quart d'heure. Mais reconnait que tu l'as mérité. C'est une épreuve qu'Allah t'envoie afin de te laver de ta faute. Prend là comme une bénédiction.Tu connait le hadîth "Douce est la verge pour celui qui se repend ?

"Oui. Bien sûr. Un de ceux que l'on serine aux femmes !"

"Aïcha ! Ne fais pas ta féministe. On dirait une française. Rires !"

"Mais nous sommes françaises toutes les deux ! D'ailleurs tu es aussi féministe à ta façon. Tu travailles, et avec ton mari vous formez un couple équilibré. Il te respecte et s'occupe lui aussi de votre bébé et des tâches ménagères."


"Oui, mais il reste mon chef et je le respecte. Y compris en m'inclinant et en lui obéissant lorsque, après en avoir discuté avec moi, il prend une décision avec laquelle je ne suis pas entièrement d'accord. L'autorité maritale est une des bases d'un mariage harmonieux. Ne l'oublie pas quand tu te marieras."

"Inch'Allah !"

"Aïcha, nous avons aussi notre culture particulière, arabe-musulmane. Nous devons en être fière et la respecter, ne serait-ce que pour faire honneur à nos parents et notre famille. C'est important. Cela ne nous empêche pas de la moderniser, nous ne voulons pas vivre exactement comme nos mères ou nos grands-mères. Mais nous devons le faire en douceur, et sans perdre de vue l'essentiel. C'est aussi notre façon de contribuer à construire notre pays, que nous aimons, en l'enrichissant de notre différence."

"Tu as raison Fatiha. Tu es une bonne amie et as toujours été de bon conseil. Tu m'as rassurée et je te remercie."

.../...

Le lendemain le réveil d'Aiche sonna comme d'habitude à 7h. Elle se leva d'un bon afin d'aller aider sa mère, qui devait préparer ses petits frères et soeurs pour l'école. Sa mère lui demanda de vider le lave-vaisselle.



Au moment de s'habilla elle hésita un peu. Elle opta finalement pour une tenue courte et féminine qui la laisserai libre de ses mouvements. Il s'agissait aussi de tenter d'attendrir Mme Dubardier,  et également de lui faciliter la tâche afin de ne surtout pas risquer de la mettre de mauvaise humeur !

.../...

Arrivée à l'étage directorial Aïcha se présenta à l'assistante. Cette dernière la fit s'asseoir et prévint Mme Dubardier. Après quelques minutes, qui parurent bien longues à Aïcha qui s'imaginait examinée sous toute les coutures par l'assistante, la DRH vint la chercher et la conduisit dans son bureau. Elle s'assit sur la petite table basse du coin bureau et installa Aïcha sur ses genoux.

"Cela ne va pas être agréable Mademoiselle, mais c'est pour votre bien. Je suis heureuse que vous ayez choisi de rester dans l'entreprise. Les gens vous aiment bien ici."

"Merci Madame, c'est gentil."

"Mais maintenant je vais être obligée d'être moins gentille !"

Sur ces mots, Mme Dubardier entrepris de trousser et déculotter Aïcha, puis de lui administrer une retentissante fessée.


Cette fessée fut une sensation totalement nouvelle pour Aïcha. Certes, enfant ou adolescente, elle avait reçu deux ou trois fois la ceinture de son père, mais elle était alors toute habillée. Maintenant ses fesses étaient nues et sans défense, et la main puissante de Mme Dubardier s'abattait sans relâche avec une régularité de métronome.


Ses fesses rougirent rapidement et Aïcha ne put longtemps retenir plaintes et mouvements incontrôlés.

"Ne gigotez pas trop Aïcha, s'il vous plaît. Vous ne me facilitez pas la tâche, et cela risque alors de durer plus longtemps."

"Excusez-moi Madame ! Mais ça fait tellement mal !"

"C'est le principe d'une bonne fessée Aïcha. Vous êtes punie et cela doit faire mal."


Effectivement cela faisait mal et la jeune fille, s'efforçant de garder une dignité, serrait fort les dents pour ne pas crier telle une gamine.

La fessée terminée, Mme Dubardier consola la jeune femme et lui offrit un chocolat chaud et quelques mignardises. Puis elle la raccompagna au service comptabilité, jusqu'au bureau de Mme Jessica OLIVERT.

"Bonjour Aïcha. Je suis heureuse de vous revoir parmi nous. Cela va bien ?"

"Oui Madame. Merci. Ca va mieux maintenant." répondit Aïcha toute rougissante

"Venez. Je vous raccompagne à votre poste de travail.
Je vous ai ajouté un coussin sur votre siège." ajouta-t-elle avec un clin d'oeil

"Merci, c'est gentil" répondit Aïcha, retrouvant le sourire

Ses collègue la saluèrent toutes gentiment et la jeune fille se mit aussitôt au travail, heureuse et soulagée que tout se soit bien terminé.


THE END 

mardi 12 avril 2016

Conseil de discipline - Le verdict

20 minutes plus tard, la directrice des ressources humaines alla rechercher Isabelle et Aïcha.
"Vous pouvez revenir Mesdemoiselles"

Les deux jeunes filles suivirent docilement Mme DUBARDIER et se rassirent à leur place, devant le conseil de discipline.



Monsieur le Directeur prit alors la parole :

"Mesdemoiselles, le conseil a décidé l'application à votre égard des peines alternatives suivantes.

Mademoiselle B., pour les vols commis au détriment de l'entreprise, vous recevrez de la main de Mme DUBARDIER, seule avec vous et dans son bureau, une bonne fessée déculottée. J'espère que cela vous servira de leçon."

Mle Aïcha B. :
"Oui Monsieur. Je mérite parfaitement cette sanction, et je remercie le conseil de me laisser cette chance. Je vous promet de m'efforcer dorénavant de mériter à nouveau la confiance de l'entreprise."

Le directeur repris la parole :

"Votre réaction est tout à votre honneur Mle B. Votre égarement sera puni, mais oui avons confiance en vous."

"Merci Monsieur le directeur" répondit Aïcha, des larmes aux coins des yeux.

Puis le directeur, se tournant vers Isabelle :

"Quand à vous Mademoiselle T., je vous avoue que le conseil a longuement hésité sur votre cas. Des voix se sont élevées pour que vous soit refusé le bénéfice d'une peine corporelle alternative et que vous soyez licenciée. Néanmoins une coute majorité s'est dégagé en votre faveur.
Le conseil a ensuite délibéré sur la peine à vous appliquer. Pour avoir initié un système de vol au détriment de l'entreprise, et de surcroit corrompu et entrainé dans votre système délictueux votre collègue Aïcha B. ici présente, le conseil a décidé que vous recevrez de Mme DUBARDIER, devant l'ensemble du personnel féminin du service comptabilité, une sévère fessée déculottée à la brosse à cheveux."

Isabelle : "La brosse ! Et devant mes collègues ! Oh non !"

Le directeur poursuivit :

"Mesdemoiselles, ainsi que le prévoit la loi vous disposez d'un délai de deux jours francs pour faire appel. Passé ce délai vous devrez vous rapprocher de Mme DUBARDIER afin qu'elle fixe avec vous, et les service comptabilité pour Mle T, les modalités pratiques de votre punition. Une fois celle-ci administrée votre mise à pied cessera et vous pourrez reprendre le travail, et donc percevoir à nouveau vos émoluments. Avez-vous des questions ?"

Aicha :
"Je renonce à faire appel. Je suis prête, Mme DUBARDIER, à recevoir ma fessée. Tout de suite si vous voulez."

Mme DUBARDIER :
"Dans ce cas Mademoiselle, présentez vous demain à 9h dans mon bureau afin que je m'occupe de vous. Vous pourrez ensuite rejoindre votre poste de travail."

Aïcha :
"Oui Madame. Demain 9h, j'y serai."

Le directeur, s'adressant à Isabelle T. :
"Et vous Mademoiselle T. ?"

Isabelle : "Je... je ne sais pas. Je vais réfléchir."

Mle RAMIREZ :
"N'hésitez pas à me demander conseil si vous le souhaitez. Nous pouvons discuter en toute discrétion dans le bureau syndical."

Isabelle : "Merci, c'est gentil. Je ne sais pas ce que je vais faire."

jeudi 31 mars 2016

Conseil de discipline (5) - Un retournement inattendu

Mle LELIEVRE, du service juridique :
"Excusez-moi, mais il me semble que les débats se sont un peu trop concentrés sur les punitions qui pourraient être appliquées à Mle Aicha B, compte tenu de ses convictions religieuses et de sa pudeur."

Le directeur :
"Et nous en avons conclu qu'une fessée déculottée devant le personnel masculin du service comptabilité était à exclure. Pour respecter au mieux sa pudeur, et celle de Mle Sylvie T également mise en cause, un consensus semble se dégager en faveur d'une fessée strictement privée, administrée par Mme DUBARDIER dans son bureau. Q'y trouver-vous à redire ?"

Mle LELIEVRE :
"Justement. Il me semble que le principe de proportionnalité des peines ne serait pas respecté si le même châtiment était appliqué de manière indiscriminée aux deux coupables."

Mme CALENDRA, nouvelle directrice comptable :
"Mle LELIEVRE a raison. Les fautes ne sont pas identiques. L'enquête a mis en évidence que c'est Mle Isabelle T qui a initié les détournement de fonds."

M. ALVAREZ, directeur comptable au moment des faits :
 "Surprise en flagrant délit par Mle Aïcha B, Isabelle T. lui a demandé de garder le silence. Elle a ensuite voulu s'assurer de  ce silence en impliquant Aïcha dans la combine. Ce que cette dernière a eu la faiblesse d'accepter, sa famille connaissant alors des difficultés financières suite au décès du chef de famille dans un accident de chantier."

Le directeur : "Je me souviens en effet que Mme DUBARDIER m'avait évoqué ce cas, et que l'entreprise avait apporté une contribution pour aider aux frais de rapatriement du corps."

Mme OLIVERT, supérieure hiérarchique directe d'Aicha B :
"Mademoiselle B. est une jeune fille sérieuse et méritante. Elle doit certes être punie. Mais la vie n'a pas toujours été facile pour elle, mais elle s'efforce d'avancer. Nous apprécions tous dans le service son investissement et son bon esprit."

Le directeur :
"Et concernant Mademoiselle Sylvie T ?"



Mme PARMENTIER,  supérieure hiérarchique directe de Sylvie T :
"Professionnellement elle a toujours donné entière satisfaction, et elle entretient d'excellent rapports avec l'ensemble de son environnement professionnel.

Mle LELIEVRE, juriste :
"Ses détournements peuvent-ils avoir été motivés par l'état de nécessité ?"

Mme MARQUEZ, collègue et témoin du dernier vol commis par Isabelle :
"Son père est directeur de banque et sa mère dentiste. Je pense que la nécessité était plutôt de compléter sa collection de sacs à main de grandes marques."

Le directeur :
"Effectivement, dans ces conditions il me semble que les punitions doivent être clairement différenciées.
Nous allons maintenant procéder au délibéré et prendre notre décision. Mesdemoiselles B et T veuillez s'il vous plaît quitter la salle pour nous permettre de délibérer."

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Aïcha et Isabelle se retirèrent donc dans le hall d'accueil. Silencieuse et les yeux baissés, anticipant ce qui les attendait, le temps leur parut bien long.


Isabelle était très inquiète et agitée. Elle se doutait que sa punition allait être sévère, et que ses adorables petits sacs en cuir allaient maintenant lui coûter, au sens propre, la peau des fesses !


Plus pieuse, Aïcha fermait les yeux et priait silencieusement.
Battant sa coulpe, elle reconnaissait et regrettait amèrement sa faute.
Espérant seulement échapper à l'humiliation d'une fessée en public - surtout devant des hommes ! - elle admettait mériter une punition sévère pour avoir trahi la confiance de l'entreprise et de ses supérieurs.
Elle sentait que seule une fessée exemplaire lui permettrait de se sentir lavée de sa culpabilité et pleinement réintégrée dans la société.
Acceptant son sort, elle trouva une certaine paix, se remettant  entre les mains d'Allah-tout-puissant.

vendredi 18 mars 2016

Conseil de discipline (suite 4)

M. Jacques GUINCHARD, ancien N+1 des deux fautives, demande la parole :
"A entendre la direction prise par les débats, je crains que les principes  républicains de laïcité et d'égalité de tous devant la loi ne soient encore une fois, mis à mal. Comme trop souvent, les adeptes d'une certaine religion réclament un traitement de faveur, prétendant se soustraire à la loi commune. Cela commence par le voile, des repas sans porc dans les cantines, des demandes d'horaires spécifiques dans les piscines, et maintenant elles voudraient échapper à la fessée déculottée en public ! Mais où va-t-on ? Cessons d'avoir honte de nos valeurs, et défendons notre identité nationale ! "


Le directeur, sèchement :
"M. GUINCHARD  nous connaissons tous ici vos convictions et votre engagement politique, sur lesquels je ne porterai aucun jugement public, mais ce n'est ici ni le lieu ni le moment de les exprimer. Tout comme certaines manifestations religieuses ostensibles, j'entend que les débats politiques restent à la porte de l'entreprise. Suis-je bien clair M. Guinchard ?"

M. Guinchard, tout rouge : "Oui. Bien sûr Monsieur le Directeur. Je vous prie de m'excuser."

Le directeur : "Les ressources humaines et le service juridique ont-ils quelque chose à ajouter ?"

Mme Hélène RAMBIER, juriste :
"Oui, je voudrais porter un point à votre connaissance. Selon certaines sources bien informées, il semblerait que le gouvernement, un peu empêtré par la contestation grandissante au sujet de la Loi Travail et qui cherche donc à obtenir le soutien des syndicats responsables..."

Mle RAMIREZ, l'interrompant avec colère :
"Je ne vous permet pas, Mme RAMBIER, de glisser encore votre fiel anti-CGT. Oh, je sais que vous êtes particulièrement vexée que le "syndicat" dont vous avez porté les couleurs ai obtenu un score aussi minable lors des dernières élections d'entreprise, et jalouse du score écrasant obtenu par la CGT. Sachez que la CGT est justement un syndicat RESPONSABLE, toujours soucieux des intérêts des travailleurs qu'il représente. Mais vous par contre..."

Le directeur :
"Mle RAMIREZ, calmez-vous je vous en prie. Et cessez s'il vous plaît toutes les deux de vous crêper le chignon. Nous devons avancer dans notre réunion, et prendre rapidement une décision. Poursuivez je vous en prie Mme RAMBIER. Et n'oubliez pas que j'ai un avion à prendre dans deux heures."

Mme RAMBIER :
"Merci M. le Directeur. Je disais donc que le gouvernement, obligé de lâcher du lest et de trouver des alliés, envisage d'inclure dans la loi un amendement qui proscrirai la fessée déculottée en public. Je reconnais que le procédé est habille. Le principal syndicat réformiste prônait cette mesure depuis plusieurs mois. L'entreprise, pour son image, pourrait avoir intérêt à devancer la loi."

Le directeur : "Intéressant"

Mle FITOUSSI, assistante RH :
"Cela donnerait une image moderne de notre société. Cela montrerait que, bien que nous ayons une longue histoire, nous sommes aussi une entreprise moderne, capable d'intégrer l'esprit start-up , ce qui pourrait nous aider à séduire et recruter les jeunes talents dont nous avons besoin."

Le directeur : "Très intéressant"

Mme DUBARDIER :
"Il semble donc qu'un certain consensus se dégage, pour les deux jeunes filles ici présente, en faveur d'une bonne fessée administrée dans l'intimité de mon bureau."

Le directeur :
"Pour ma part, c'est également la solution qui a ma préférence. Quelqu'un a-t-il quelque chose à ajouter ? Ou pouvons-nous passer au vote ?"





dimanche 24 janvier 2016

Conseil de discipline (suite 3, quelques tensions)

mardi 19 janvier 2016

Conseil de discipline (suite 2, étude doctrinale)

Mme Dubardier : "Rassurez-vous M. Le directeur, je n'ai pas terminé. Dans un souci d'efficacité la loi a prévu dans son article 98 qu'elle était d'application immédiate."

- Vous me rassurez Mme Dubardier

- Effectivement. La question se pose néanmoins du caractère public ou non de la correction. En l'absence des décrets d'application, dont rien ne nous assure d'ailleurs qu'ils traiteront précisément de ce point, il nous faut analyser le problème à l'aune de la jurisprudence, française mais également européenne, et de la doctrine.

- Pouvez-vous être plus précise je vous prie, Mme Dubardier ?

- Il nous faut donc tenir compte des grands principes dégagés par la loi, la doctrine et la jurisprudence en matière pénale. En particulier les trois grands principes suivants : l'interdiction des châtiments inhumains ou dégradants, la proportionnalité des peines, la prise en compte de la personnalité du coupable.

- Et concrètement ?

- J'y viens Monsieur le directeur. Tout d'abord la combinaison de l'interdiction des châtiments inhumains ou dégradants. Cela me paraît interdire automatiquement une fessée publique au sens le plus large, donnée dans un lieu public par exemple. Je pense même qu'une fessée devant l'ensemble du personnel de l'établissement heurterait ce principe, et constituerait un sérieux risque juridique pour l'entreprise.

- J'entend bien

- donc il me semble qu'au maximum, nous ne pouvons envisager de corriger Mesdemoiselles T. et B. que devant son chef de service et ses collègues.

- C'est effectivement la voix du bon sens.

- Combinons maintenant ce premier principe avec celui de l'adaptation des peines au coupable. Vous n'ignorez pas que Mademoiselle Aïcha B. est de confession musulmane. 

- Effectivement. Votre prédécesseur m'en avait averti. Dans le cadre de sa négociation d'embauche Mademoiselle B. avait accepté de s'abstenir de porter le voile dans l'exercice de ses fonctions. 

- Dans ces conditions il me semble difficilement acceptable d'imposer à Mademoiselle B. de recevoir une fessée déculottée devant l'ensemble du personnel masculin du service comptabilité. 

A cet instant Mademoiselle Ramirez, déléguée syndicale CGT, intervient brusquement :

"Une telle sanction serait effectivement inacceptable ! Si tel est ce qu'envisage la direction vous pouvez compter sur moi pour alerter mes structures confédérales, afin de donner le maximum de publicité à cet exemple scandaleux d'arbitraire patronal !

Le directeur, s'efforçant de calmer le jeu :

"Calmez-vous Mademoiselle Ramirez. Nous ne faisons que discuter pour l'instant. Et Mme Dubardier vient justement de nous expliquer, et je partage son point de vue, qu'il n'est pas envisageable d'appliquer une telle sanction à Mademoiselle B."

"Excusez-moi, je me suis emportée en effet."

Le directeur : "Une fois de plus ! Décidément vous avez le sang chaud Mademoiselle Ramirez."

lundi 18 janvier 2016

Conseil de discipline (suite 1)

- Oui, s'il vous plaît Monsieur le Directeur
- Je vous en  Melle Ramirez

" Aicha et Isabelle, vous avez sollicité la bienveillance de l'entreprise et vous souhaitez pouvoir bénéficier, en lieu et place de votre licenciement, des peines corporelles alternatives introduites récemment par la loi dite Taubira-Macron, qui codifie et modifie considérablement certains articles du Code du travail. D'où la tenue de ce comité disciplinaire extraordinaire, c'est très bien et tout à votre honneur de démontrer ainsi votre attachement à l'entreprise et à ses valeurs, mais avant de poursuivre ce comité disciplinaire je me dois de vous poser une question essentielle : savez vous exactement et avez vous bien pleine connaissance et conscience de ce que la loi entend par des "peines corporelles alternatives", et donc, de ce qui vous attend ?"

Intervention de Madame DUBARDIER, la directrice des ressources humaines : 

"Je ne peux accepter de remettre en cause la requête de Mesdemoiselles B. et T qui semble sincère. Elles reconnaissent leurs fautes, et se déclarent prêtes à en assumer pleinement les conséquences. Ce sont des adultes responsables, j'imagine donc qu'avant de de demander l'étude de leur requête au cours d'un conseil disciplinaire, elles se sont bien renseignées et documentées sur ce qui les attend et sur ce que que la loi prévoit par des "peines corporelles alternatives"....!! ou bien sinon elles sont irresponsables et méritent d'être punies quoiqu'il arrive...!!"

Melle ramirez reprend la parole : 

"Je suis désolée mais je tiens à m'assurer que ces demoiselles n'ont pas été influencées et n'ont pas pris cette grave décision à la suite de diverses pressions de la direction..."

Madame Dubardier s'emporte : 

"des pressions...!!!! mais que sous-entendez vous par là Melle Ramirez ???? !!! Sur ce coup c'est vous qui mériteriez d'être punie à la place de ces demoiselles...!!!"

Le directeur intervient pour calmer le jeu : : 

"Mesdames je vous demande de vous calmer, et vite ! ou bien je me verrais obligé de mettre fin à ce comité disciplinaire et dans ce cas vous aurez toutes les deux (s'adressant à Mle Ramirez et à Mme Dubardier) à en assumer et à en subir les conséquences.... ce n'est pas à vous que je vais apprendre que la loi m'autorise désormais de distribuer des châtiments corporels.... N'est ce pas Mme Dubardier....?"

Cette remarque glace l'assemblée. Un long silence envahit la pièce, tout le monde se demandant ce que le directeur sait à propos de Mme Dubardier, justement fraichement recrutée pour faire appliquer à la lettre le code du travail rénové. D'ailleurs en guise de réponse Mme Dubardier rougit et baisse la tête.... elle semble toute gênée....

Le directeur reprend la parole : 

"Donc, en dehors des faits qui vous sont reprochés, vous vous êtes révélées des collaboratrices efficaces, appréciées de votre hiérarchie comme de vos collègues. Nous n'avons jamais eu à nous plaindre de vous ni eu de retours déplaisants vous concernant l'une et l'autre, donc je suis d'avis qu'il convient de vous laisser une seconde chance au sein de notre entreprise et, une fois la sanction appliquée et suivie d'une mise à pied de deux jours, de  vous renouveler notre confiance". 

Puis se tournant vers Mademoiselle RAMIREZ, il poursuit :

"Je ne comprends pas Mademoiselle RAMIREZ.... je vous ai reçu, à votre demande d'ailleurs. Vous teniez à m'exposer personnellement ces deux cas difficiles. Vous m'aviez dit que la contrition de Mesdemoiselles B. et T. était sincère, qu'elles reconnaissaient leurs fautes, et se déclaraient prêtes à en assumer pleinement les conséquences. Il me semble qu'une fois dans mon bureau, encore une fois à votre demande, c'était le moment propice pour m'évoquer d'éventuelles pressions subies. ce conseil de discipline n'est donc pas propice à évoquer publiquement des faits qui pourraient s'avérer très graves. Je vous pose donc la question à vous 3  

(se tournant par un regard circulaire vers Aicha, Isabelle et Melle Ramirez)

"avez vous subit des pressions pour demander à la place de votre licenciement ces peines, nous devrions plus précisément parler de punitions, donc ces punition corporelles alternatives ?". 

Silence....

Le chef d'établissement reprend la parole : 

"Alors Mademoiselle Ramirez, avez vous entendu parler de pressions ?

Mademoiselle Ramirez répond, baissant les yeux :

"Non...Monsieur le Directeur."

Le chef d'établissement reprend alors la parole, se tournant et s'adressant à Aicha et Isabelle 

"Mesdemoiselles B. et T. je vous le demande solennellement et très sérieusement, dites la vérité : avez vous subit des pressions ?"

Isabelle répond que "non", Aicha moins à l'aise fait juste un signe de la tête qui signifie la même chose.

Le chef d'établissement reprend la parole s'adressant cette fois sèchement à Melle Ramirez 

"Mademoiselle Ramirez vous viendrez me voir dans mon bureau à l'issue de cette assemblée, votre attitude, et surtout vos allusions à d'éventuelles pressions, qui n'ont je m'en réjouis jamais existées, me déplaisent fortement...." 

Nouveau silence, cette remarque glace l'assistance. On entendrait une mouche voler

La jeune déléguée syndicale piqua un fard, et bredouilla un "Oui Monsieur" quasi inaudible.

Mais, surprise, Aicha vient au secours de Melle Ramirez :

"Quoique lorsque l'on vous dit que vous allez être licenciée mais que si vous le préférez désormais la loi vous donne la possibilité de demander de recevoir une magistrale fessée au lieu de vous faire virer, quelque part je pense c'est finalement une forme de pression .... non ?"

Le directeur : "qui vous a dit cela ?"

Aicha : "Mme Dubardier.... et Melle Ramirez m'a effectivement confirmé que la récente modification de la loi du travail "offre" cette "opportunité", cette chance m'a t'elle dit.... quelle chance effectivement...?"

Mme Dubardier s'adressant à toute l'assemblée :

"je suis désolée si cela peut être perçu comme une forme de pression. Mais c'est mon rôle, plus exactement mon devoir, d'informer les salariés sur leurs droits, en ici en particulier sur cette nouvelle possibilité que nous offre la loi !"

Le directeur à Aicha : "Exact. Donc vous préféreriez finalement être licenciée ?"

"Non mais je souhaiterais que la fessée me soit administrée en privé"

Le directeur, s'adressant à tout le monde :

"C'est également de cela dont nous devons débattre aujourd'hui, Mme Dubardier vous qui êtes notre expert juridique, me confirmez vous que la loi offre cette possibilité de procéder à cette punition soit de façon publique, soit de façon privée ?"

Mme Dubardier : "oui c'est exact"

Le directeur : 

"Les débats peuvent donc se poursuivre. Nous allons examiner les sanctions à appliquer à Mesdemoiselles B. et T, que chacun de vous pourra interroger s'il le souhaite. 
Mme Dubardier, pouvez-vous nous préciser ce que la loi entend et apporte comme précisions par ce qu'elle entend exactement par punition publique et par punition en privé ?"

Mme Dubardier, directrice des ressources humaines :

"Malheureusement, les décrets d'application ne sont pas encore parus."

Le directeur : "Voilà qui est fort fâcheux"


Pour procès verbal de la réunion du conseil de discipline
Signé : Frédérique Dubardier