Isabelle, décidément incorrigible, ne s'avoue pas vaincue
et cherche un moyen d'échapper à sa punition.
Papa, je peux te parler ?
Bien sûr ma fille.
Tu ne m'as pas dis l'autre jour que tu fréquentais mon
patron au Rotary ?
Effectivement. Nous sommes tous les deux membres de la
commission réfléchissant à la réforme du code du travail. Sans
vouloir me vanter, nous ne sommes pas étrangers aux nouvelles
dispositions de la loi Taubira-Macron concernant les procédures
disciplinaires au sein de l'entreprise.
Parce que... j'ai un petit souci au boulot... et je me suis dis que
si tu lui en parlais, ça pourrais peut-être arranger les choses.
Que se passe-t-il ma chérie ? As-tu été victime de sexisme ou
de discrimination ?
Non. C'est un peu de ma faute je dois l'avouer.
Qu'est-ce que tu as fait ?
J'ai fait une connerie. Bon, c'est pas très grave, ya pas mort
d'homme. Pour éviter d'être licenciée je suis passée en
commission de discipline. Bref, je suis censée recevoir une fessée
déculottée à la brosse, devant les mes collègues féminines du
service comptabilité. Tu comprend que je préférerais éviter ça.
Quoi !!!
Comme tu connais bien mon patron, je me suis dit que tu pourrais
sans doute arranger l'affaire pour qu'il passe l'éponge.
Mais qu'as-tu donc fait Isabelle, pour mériter une telle sanction ?
Je... j'ai piqué dans la caisse... à plusieurs reprises... et, pour tenter
d'acheter son silence, j'ai impliquée une autre collègue dans la
combine. Je suis désolée papa.
Ah tu peut l'être ! En effet ! Et tu t'imaginais que j'allais te couvrir ?
Oh Papa, s'il te plait !
Il n'en est pas question. Comment as-tu imaginer une seule seconde
que j'allais marcher dans ta petite combine ?
Papa, je suis désolée.
Ah tu peux l'être ! Une voleuse dans la famille ! Quelle honte !
Je te demande pardon Papa.
Je vais passer un coup de fil à ton patron pour lui présenter mes
excuses. Et naturellement je vais bien insister pour que ta fessée
soit exemplaire.
Mais ! Papa !
Il n'y a pas de mais ! Et maintenant tu files dans ta chambre.
Je vais en parler à ta mère. La connaissant je sais que tu peux
d'ors et déjà bien préparer tes fesses pour ce soir.
Oh non !!
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