dimanche 24 janvier 2016

Conseil de discipline (suite 3, quelques tensions)

mardi 19 janvier 2016

Conseil de discipline (suite 2, étude doctrinale)

Mme Dubardier : "Rassurez-vous M. Le directeur, je n'ai pas terminé. Dans un souci d'efficacité la loi a prévu dans son article 98 qu'elle était d'application immédiate."

- Vous me rassurez Mme Dubardier

- Effectivement. La question se pose néanmoins du caractère public ou non de la correction. En l'absence des décrets d'application, dont rien ne nous assure d'ailleurs qu'ils traiteront précisément de ce point, il nous faut analyser le problème à l'aune de la jurisprudence, française mais également européenne, et de la doctrine.

- Pouvez-vous être plus précise je vous prie, Mme Dubardier ?

- Il nous faut donc tenir compte des grands principes dégagés par la loi, la doctrine et la jurisprudence en matière pénale. En particulier les trois grands principes suivants : l'interdiction des châtiments inhumains ou dégradants, la proportionnalité des peines, la prise en compte de la personnalité du coupable.

- Et concrètement ?

- J'y viens Monsieur le directeur. Tout d'abord la combinaison de l'interdiction des châtiments inhumains ou dégradants. Cela me paraît interdire automatiquement une fessée publique au sens le plus large, donnée dans un lieu public par exemple. Je pense même qu'une fessée devant l'ensemble du personnel de l'établissement heurterait ce principe, et constituerait un sérieux risque juridique pour l'entreprise.

- J'entend bien

- donc il me semble qu'au maximum, nous ne pouvons envisager de corriger Mesdemoiselles T. et B. que devant son chef de service et ses collègues.

- C'est effectivement la voix du bon sens.

- Combinons maintenant ce premier principe avec celui de l'adaptation des peines au coupable. Vous n'ignorez pas que Mademoiselle Aïcha B. est de confession musulmane. 

- Effectivement. Votre prédécesseur m'en avait averti. Dans le cadre de sa négociation d'embauche Mademoiselle B. avait accepté de s'abstenir de porter le voile dans l'exercice de ses fonctions. 

- Dans ces conditions il me semble difficilement acceptable d'imposer à Mademoiselle B. de recevoir une fessée déculottée devant l'ensemble du personnel masculin du service comptabilité. 

A cet instant Mademoiselle Ramirez, déléguée syndicale CGT, intervient brusquement :

"Une telle sanction serait effectivement inacceptable ! Si tel est ce qu'envisage la direction vous pouvez compter sur moi pour alerter mes structures confédérales, afin de donner le maximum de publicité à cet exemple scandaleux d'arbitraire patronal !

Le directeur, s'efforçant de calmer le jeu :

"Calmez-vous Mademoiselle Ramirez. Nous ne faisons que discuter pour l'instant. Et Mme Dubardier vient justement de nous expliquer, et je partage son point de vue, qu'il n'est pas envisageable d'appliquer une telle sanction à Mademoiselle B."

"Excusez-moi, je me suis emportée en effet."

Le directeur : "Une fois de plus ! Décidément vous avez le sang chaud Mademoiselle Ramirez."

lundi 18 janvier 2016

Conseil de discipline (suite 1)

- Oui, s'il vous plaît Monsieur le Directeur
- Je vous en  Melle Ramirez

" Aicha et Isabelle, vous avez sollicité la bienveillance de l'entreprise et vous souhaitez pouvoir bénéficier, en lieu et place de votre licenciement, des peines corporelles alternatives introduites récemment par la loi dite Taubira-Macron, qui codifie et modifie considérablement certains articles du Code du travail. D'où la tenue de ce comité disciplinaire extraordinaire, c'est très bien et tout à votre honneur de démontrer ainsi votre attachement à l'entreprise et à ses valeurs, mais avant de poursuivre ce comité disciplinaire je me dois de vous poser une question essentielle : savez vous exactement et avez vous bien pleine connaissance et conscience de ce que la loi entend par des "peines corporelles alternatives", et donc, de ce qui vous attend ?"

Intervention de Madame DUBARDIER, la directrice des ressources humaines : 

"Je ne peux accepter de remettre en cause la requête de Mesdemoiselles B. et T qui semble sincère. Elles reconnaissent leurs fautes, et se déclarent prêtes à en assumer pleinement les conséquences. Ce sont des adultes responsables, j'imagine donc qu'avant de de demander l'étude de leur requête au cours d'un conseil disciplinaire, elles se sont bien renseignées et documentées sur ce qui les attend et sur ce que que la loi prévoit par des "peines corporelles alternatives"....!! ou bien sinon elles sont irresponsables et méritent d'être punies quoiqu'il arrive...!!"

Melle ramirez reprend la parole : 

"Je suis désolée mais je tiens à m'assurer que ces demoiselles n'ont pas été influencées et n'ont pas pris cette grave décision à la suite de diverses pressions de la direction..."

Madame Dubardier s'emporte : 

"des pressions...!!!! mais que sous-entendez vous par là Melle Ramirez ???? !!! Sur ce coup c'est vous qui mériteriez d'être punie à la place de ces demoiselles...!!!"

Le directeur intervient pour calmer le jeu : : 

"Mesdames je vous demande de vous calmer, et vite ! ou bien je me verrais obligé de mettre fin à ce comité disciplinaire et dans ce cas vous aurez toutes les deux (s'adressant à Mle Ramirez et à Mme Dubardier) à en assumer et à en subir les conséquences.... ce n'est pas à vous que je vais apprendre que la loi m'autorise désormais de distribuer des châtiments corporels.... N'est ce pas Mme Dubardier....?"

Cette remarque glace l'assemblée. Un long silence envahit la pièce, tout le monde se demandant ce que le directeur sait à propos de Mme Dubardier, justement fraichement recrutée pour faire appliquer à la lettre le code du travail rénové. D'ailleurs en guise de réponse Mme Dubardier rougit et baisse la tête.... elle semble toute gênée....

Le directeur reprend la parole : 

"Donc, en dehors des faits qui vous sont reprochés, vous vous êtes révélées des collaboratrices efficaces, appréciées de votre hiérarchie comme de vos collègues. Nous n'avons jamais eu à nous plaindre de vous ni eu de retours déplaisants vous concernant l'une et l'autre, donc je suis d'avis qu'il convient de vous laisser une seconde chance au sein de notre entreprise et, une fois la sanction appliquée et suivie d'une mise à pied de deux jours, de  vous renouveler notre confiance". 

Puis se tournant vers Mademoiselle RAMIREZ, il poursuit :

"Je ne comprends pas Mademoiselle RAMIREZ.... je vous ai reçu, à votre demande d'ailleurs. Vous teniez à m'exposer personnellement ces deux cas difficiles. Vous m'aviez dit que la contrition de Mesdemoiselles B. et T. était sincère, qu'elles reconnaissaient leurs fautes, et se déclaraient prêtes à en assumer pleinement les conséquences. Il me semble qu'une fois dans mon bureau, encore une fois à votre demande, c'était le moment propice pour m'évoquer d'éventuelles pressions subies. ce conseil de discipline n'est donc pas propice à évoquer publiquement des faits qui pourraient s'avérer très graves. Je vous pose donc la question à vous 3  

(se tournant par un regard circulaire vers Aicha, Isabelle et Melle Ramirez)

"avez vous subit des pressions pour demander à la place de votre licenciement ces peines, nous devrions plus précisément parler de punitions, donc ces punition corporelles alternatives ?". 

Silence....

Le chef d'établissement reprend la parole : 

"Alors Mademoiselle Ramirez, avez vous entendu parler de pressions ?

Mademoiselle Ramirez répond, baissant les yeux :

"Non...Monsieur le Directeur."

Le chef d'établissement reprend alors la parole, se tournant et s'adressant à Aicha et Isabelle 

"Mesdemoiselles B. et T. je vous le demande solennellement et très sérieusement, dites la vérité : avez vous subit des pressions ?"

Isabelle répond que "non", Aicha moins à l'aise fait juste un signe de la tête qui signifie la même chose.

Le chef d'établissement reprend la parole s'adressant cette fois sèchement à Melle Ramirez 

"Mademoiselle Ramirez vous viendrez me voir dans mon bureau à l'issue de cette assemblée, votre attitude, et surtout vos allusions à d'éventuelles pressions, qui n'ont je m'en réjouis jamais existées, me déplaisent fortement...." 

Nouveau silence, cette remarque glace l'assistance. On entendrait une mouche voler

La jeune déléguée syndicale piqua un fard, et bredouilla un "Oui Monsieur" quasi inaudible.

Mais, surprise, Aicha vient au secours de Melle Ramirez :

"Quoique lorsque l'on vous dit que vous allez être licenciée mais que si vous le préférez désormais la loi vous donne la possibilité de demander de recevoir une magistrale fessée au lieu de vous faire virer, quelque part je pense c'est finalement une forme de pression .... non ?"

Le directeur : "qui vous a dit cela ?"

Aicha : "Mme Dubardier.... et Melle Ramirez m'a effectivement confirmé que la récente modification de la loi du travail "offre" cette "opportunité", cette chance m'a t'elle dit.... quelle chance effectivement...?"

Mme Dubardier s'adressant à toute l'assemblée :

"je suis désolée si cela peut être perçu comme une forme de pression. Mais c'est mon rôle, plus exactement mon devoir, d'informer les salariés sur leurs droits, en ici en particulier sur cette nouvelle possibilité que nous offre la loi !"

Le directeur à Aicha : "Exact. Donc vous préféreriez finalement être licenciée ?"

"Non mais je souhaiterais que la fessée me soit administrée en privé"

Le directeur, s'adressant à tout le monde :

"C'est également de cela dont nous devons débattre aujourd'hui, Mme Dubardier vous qui êtes notre expert juridique, me confirmez vous que la loi offre cette possibilité de procéder à cette punition soit de façon publique, soit de façon privée ?"

Mme Dubardier : "oui c'est exact"

Le directeur : 

"Les débats peuvent donc se poursuivre. Nous allons examiner les sanctions à appliquer à Mesdemoiselles B. et T, que chacun de vous pourra interroger s'il le souhaite. 
Mme Dubardier, pouvez-vous nous préciser ce que la loi entend et apporte comme précisions par ce qu'elle entend exactement par punition publique et par punition en privé ?"

Mme Dubardier, directrice des ressources humaines :

"Malheureusement, les décrets d'application ne sont pas encore parus."

Le directeur : "Voilà qui est fort fâcheux"


Pour procès verbal de la réunion du conseil de discipline
Signé : Frédérique Dubardier





vendredi 8 janvier 2016

Sanctions disciplinaires - La séance est ouverte

Mesdames et Messieurs, 

Le comité d'entreprise est aujourd'hui réuni en formation disciplinaire, afin de statuer sur le cas de Mesdemoiselles Aïcha B et Isabelle T.

Mesdemoiselles B. et T., ici présentes , à l'extrémité de la table, ont été convaincues de vol commis au détriment de l'entreprise et ont pleinement reconnus les faits. Elles ont fait l'objet d'une procédure disciplinaire qui a abouti le 5 du mois dernier à une décision de licenciement.

Avec l'assistance de Mademoiselle Maria RAMIREZ ici présente, notre déléguée syndicale CGT, toujours combative mais également très appréciée, et que je salue bien, Mesdemoiselles B. et T. ont fait appel de cette décision. 


Vous disposez d'une copie de leurs requêtes dans le dossier qui vous a été adressé il y a 10 jours, conformément à l'article 58 du règlement intérieur.

Dans leurs requêtes Mesdemoiselles B. et T. renouvellent leurs profonds regrets et remords, déjà exprimés lors de leur entretien préalable au licenciement, et mettent en avant les graves conséquences qu'aurait ce licenciement sur leur insertion professionnelle et sociale. Elles concluent en sollicitant de notre bienveillance de pouvoir bénéficier, en lieu et place de leur licenciement, des peines corporelles alternatives introduites récemment par la loi dite Taubira-Macron, et codifiées à l'article L.4325-13 du Code du travail rénové.

Madame DUBARDIER, notre directrice des ressources humaines unanimement appréciée, a émis un avis favorable aux requêtes de Mesdemoiselles B. et T.  Si vous en décidez ainsi elle se chargera donc, en vertu des pouvoirs disciplinaires que je lui ai délégués, d'exécuter les peines sollicitées par les requérantes. 

A titre personnel et en ma qualité de chef d'entreprise, après avoir pris l'attache de Madame DUBARDIER, et reçu à sa demande Mademoiselle RAMIREZ, qui a tenu à m'exposer personnellement ces deux cas difficiles, je vous informe d'ors et déjà de mon avis favorable. La contrition de Mesdemoiselles B. et T. semble sincère. Elles reconnaissent leurs fautes, et se déclarent prêtes à en assumer pleinement les conséquences. En dehors des faits qui leur sont reprochés, elles se sont révélées des collaboratrices efficaces, appréciées de leur hiérarchie comme de leur collègues. Je suis donc d'avis qu'il convient de leur laisser une seconde chance au sein de notre entreprise et, une fois la sanction appliquée et suivie d'une mise à pied de deux jours, de leur renouveler notre confiance.

Je déclare donc la séance ouverte. Nous allons débattre du cas de Mesdemoiselles B. et T, que chacun de vous pourra interroger s'il le souhaite.

Oui, Mademoiselle RAMIREZ, vous souhaitez intervenir ?


samedi 14 novembre 2015

Sévérité et humanité - La fessée à la brosse


Rien ne vaut la brosse pour une vraie punition ou une fessée disciplinaire.

Choisissez-la de  préférence en bois, moins sonore mais plus cuisante. Même avec une fautive habituée à de solides fessées, même entre les mains d'une fesseuse peu vigoureuse, la brosse en bois est un instrument redoutable qui inspirera toujours crainte et respect à ja jeune fautive dont vous avez la charge.

Grace à la brosse elle aura le bonheur de se sentir réellement punie et à votre entière merci. Elle sentira pleinement votre pouvoir, ce qui favorisera sa contrition et son humilité.

Je pense néanmoins qu'une fessée, en particulier à la brosse, ne doit jamais être excessivement sévère, même pour les fautes les plus graves. La fermeté est nécessaire, parfois même la sévérité, mais il faut toujours faire preuve de bonté et d'humanité en matière de châtiment corporels, comme pour le reste.


Ainsi, grâce à la peine infligée par la brosse à cheveux méthodiquement appliquée sur son derrière dénudé, la jeune fautive se sentira parfaitement punie. En même temps, consciente de votre clémence et de votre retenue dans la punition, elle débordera de reconnaissance. Sa contrition sincère et l'expression de ses regrets en sera facilitée.

Pour cela, n'hésitez pas non plus à faire des pauses dans la fessée, en particulier lorsque vous sentez qu'elle a vraiment du mal. Vous la sermonnerez alors avec douceur, lui rappelant que vous l'aimez mais que sa faute doit être punie.



Pour être bénéfique il convient également que la fessée soit au moins acceptée, voire réclamée. Je pense d'ailleurs qu'une attirance, de type sexuelle, pour la fessée n'est nullement préjudiciable à l'efficacité d'une fessée disciplinaire. Ayant conscience de sa faute et du sérieux de la punition, la jeune fille fera parfaitement la différence avec une fessée plus sensuelle ou ludique. La correction soulagera sa culpabilité et l'aidera à repartir sur de meilleures bases dans la vie. Même si c'est un moment difficile, n'ayez pas peur de lui faire du bien. C'est votre rôle et votre devoir.


Bonnes fessées à tous et à toutes



mercredi 4 novembre 2015

Besoin de confession et d'expiation ? Candidate ?

Bonjour Mademoiselle,

Vous sentez parfois qu'une fessée vous soulagerait, et vous aiderait à repartir, plus légère, dans la vie.

Je vous propose, après avoir lu puis entendu votre confession, de vous administrer la fessée disciplinaire ou punitive dont vous avez besoin.

La jeune cinquantaine, sain et discret, respectueux et n'aimant pas la vulgarité, je vous reçois ou me déplace en région parisienne.

Je suis humain, mais sais être sévère. J'administre de vraies fessées, cuisantes, mais respecterai vos limites, y compris en matière de pudeur.

Osez vivre cette belle expérience. La balle est maintenant entre vos mains.
A vous lire. Bien cordialement

Olivier











vendredi 5 juillet 2013

Recalée au baccalauréat !

Maman... je n'ai pas mon bac.

En effet, je l'ai appris.

C'est entièrement de ma faute, je n'ai quasiment rien fichu de l'année.

Cela aussi je le sais. Ce n'est pourtant pas faute de t'avoir prévenue et avertie maint et maint fois.

Oui Maman... je te demande pardon.

C'est bien de reconnaître sa faute, de demander pardon. Mais tu te doutes bien que tu ne vas pas t'en tirer seulement comme cela. Il est absolument hors de question que cela se reproduise l'année prochaine. Je vais donc te marquer à la culotte et employer la manière forte, que tu m'avais convaincue d'abandonner il y a trois ans en me promettant de devenir sérieuse et responsable. Ce qui n'a pas été tout à fait le cas. 

Je vais bien travailler l'année prochaine, je te le promet Maman.

Oh ça oui, fais moi confiance ! Nous allons dès ce soir remettre à  l'honneur les méthodes éducatives traditionnelles, qui marchaient auparavant très bien avec toi. Tu ne me laisses pas le choix Christine.

Oh Maman, non !

Oh si Christine ! Pour l'instant j'ai un conseil d'administration à préparer, qui devrait se terminer vers 20h. Mais après le dîner, avant de te coucher, nous aurons à notre tour notre petite réunion de crise. Je te promet une fessée déculottée magistrale que tu n'est pas prête d'oublier. Prépare bien tes fesses, car cela va chauffer.

Maman je t'en supplie, pas la fessée !

Oh si ma fille ! Tu en as vraiment besoin d'une bonne fessée, et tu l'as amplement méritée. Tu sais que mes promesses sont toujours tenues.  Malgré ton échec, et bien que tu te sois largement moqué de moi cette année,  je te pardonne et je t'aime. Tu es ma fille. C'est pour cela que  t'administrer ce soir une fessée exemplaire. Et pour l'année qui vient je te suivrai très attentivement, et je te promet de belles déculottées et des fesses toutes rouges si le travail et les résultats ne sont pas à la hauteur de mes attentes, qui seront élevées. Allez va maintenant, repose-toi, prend-toi un bain et essaye de te détendre un peu. Je t'aime ma fille.

Moi aussi Maman. D'accord, à tout à l'heure.

A tout à l'heure ma chérie.







mardi 18 juin 2013

"Génie féminin" et tradition raisonnée

"Aussi loin qu'ait été portée la défense des droits de la femme en Tunisie, elle s'est toujours accommodée, par l'intelligence des valeurs domestiques, d'un conservatisme qui paradoxalement consolidait le socle sur lequel les piliers de l'émancipation s'érigeaient. En Tunisie, les femmes ont tourné, et non brisé, les traditions, de telle sorte que celles-ci se sont maintenues dans le paysage moral, comme une galerie de vieux portraits dans les manoirs anglais, pour rappeler à leurs descendants la noblesse d'un passé sans lequel l'esprit anglais aurait perdu son charme. Ainsi en est-il des femmes tunisiennes qui, jusqu'à la vague islamiste, avaient conservé, dans leurs libertés avancées, sur le plan sexuel et professionnel, l'humour voluptueux de ne pas rompre avec l'imaginaire de leurs aïeules, et de l'accommoder à leurs désirs nouveaux avec tout ce qu'il faut de science ludique pour transgresser la tradition, sans jamais avoir l'air de la trahir.



Mais voilà qu'un phénomène a surgi qui a introduit un arrêt brutal dans ce subtil équilibre entre transmission et liberté, c'est l'islamisme. Tout à coup, des femmes, en ballots industriels, enseignées par des doctrines sectaires en rupture avec la Tradition, ont commencé ce terrible travail de déracinement du trésor artistique, musical, poétique du passé. Elles ont appliqué sur les fresques enluminées de notre mémoire, sur les merveilleux corsages charnels de nos parentes, sur les chevelures gonflées de grâces accomplies, une ombre épaisse de messe noire. Elles ont tiré un rideau de fer froid sur les formes et les couleurs, elles ont fermé les visages et les corps sous des cuirasses forgées dans la laideur d'un cachot médiéval.



Peu à peu, elles ont ruiné les récits du passé, les contes d'amour, le métier patient de l'histoire que d'inventives artisanes ont brodé pour leurs descendantes, et elles ont brisé le vase délicat du souvenir et du rêve. Elles ont enseveli la femme traditionnelle, cet être plein de fantaisie et de verve, d'intelligence et de bonté, de séduction et de vivacité, sous le masque éteint d'une Gorgone qui dispute aux hommes un faciès de barbon et de grisaille virile, pour la promotion d'un troisième sexe improbable travesti d'étouffoirs.


Cette aberrante trahison du génie féminin transmis par l'islam lui-même, ce supplice contre-nature qui tue la sensation avant qu'elle ne naisse, durcit le cœur avant qu'il ne batte, ferme l'intelligence avant qu'elle ne s'éveille, pourquoi voulez-vous qu'une jeune fille sensible, généreuse, intelligente les supporte ? Quelle femme libre les supporte ? Ce verrou d'oubli et d'ignorance, comment une créature éclatante de vie et d'énergie, ayant bu à la sève de la révolution le philtre puissant de sa chrysalide en bouton, ne le ferait-elle pas craquer, et de ces murailles cousues ne ferait-elle pas jaillir le galbe nu de sa peau incarnée ? Quel dieu en serait offensé ?"

Hélé Beji, "Amina, l'histoire en marche" (extrait),  Le Monde du 16/06/2013



mardi 12 mars 2013

Sensuelle humilité

LE SYNDROME DE L'ECOLE DES FEMMES


Nombre de personnes sont rêtives à la fessée, perçue comme une activité humiliante et dégradante, voire infantilisante.


Il est certain que quand l'on reçoit une fessée, on recherche une certaine honte, on prend plaisir à être vulnérable, soumise, à la merci de son partenaire (en qui l'on a confiance). Je ne crois pas, même si l'on joue à la petite ou à la jeune fille, qu'il s'agisse vraiment de retrouver les émotions de l'enfance. Mais il s'agit assurément d'un plaisir régressif (et transgressif : on ne s'en vante pas en société à visage découvert, car l'on risquerait alors, pour le coup, l'humiliation, la vraie).


Les hommes normaux n'aiment pas faire souffrir les femmes, physiquement ou moralement. Même si l'on souhaite bien sûr avoir un petit ascendant sur elles (on ne se refait pas !), on les souhaite adultes, intelligentes, responsables.






Mais il y a, au moins pour certains d'entre nous, ce que j'appelle le "syndrome de L'École des femmes". On aime aussi (ou l'on voudrait) que notre lionne sache à l'occasion se transformer en une petite Agnès, se montrer douce et fragile, mignonne et docile, sage et innocente (tout en la souhaitant, au fond, un peu coquine en même temps !)... reconnaissant humblement (nous y revoilà) sa "faute", acceptant pour cela d'être "punie" par une "autorité masculine" (mari, ou autre "protecteur"). Même en présence d'un motif plus ou moins réel ou fallacieux, la fessée est une jeu où l'on cherche à vivre cela (l'homme comme la femme dans le cas idéal).






Pourquoi ? Rassurant sans doute, à l'heure où l'homme est largement descendu de son piédestal passé. Emouvant, correspondant à l'instinct de protection que nous ressentons parfois envers les femmes aimées. Et tout simplement puissamment érotique.


Il ne s'agit pas réellement de domination, de soumission, d'humiliation. La faiblesse de la femme n'en est pas une. L'autorité, le "droit de correction", n'existent que si la femme les donnent. C'est un art de vivre, une complicité, une "étiquette" conjugale et amoureuse, utilisée le temps d'un jeu ou de manière plus permanente, pour le bonheur des deux partenaires.

Ce type d'harmonie et de complicité peut d'autant se développer (sans que la femme se sente humiliée et l'homme coupable ou lâche) que notre société valorise maintenant, et à juste titre, les valeurs dites féminines (qui ont pu être autrefois dévalorisées, cf. Bourdieu).


Il est si agréable de vous voir rougir de confusion, et de vous rougir les fesses (l'un étant le rappel ou l'anticipation de l'autre, et vice-versa !).






Et il y aurait encore à redire sur le symbolisme des couleurs. Le blanc (de vos sous-vêtement) symbole de vertu (émouvante, rassurante, nécessaire). Le rouge, symbole de la faute : prises "en faute" vous rougissez, puis la faute est effacée par la fessée, vous en ressortez purifiées (le blanc de votre culotte revient alors couvrir votre fessier rougi). Et avec qui accepte-t-on le mieux de reconnaitre nos fautes, de dévoiler nos faiblesses, d'abandonner notre carapace, d'être nu(e) (au figuré) : soit avec des inconnus (rencontrés via ou sur internet), soit avec la personne aimée. 






Besoin sinon regressif, au moins désir d'être aimé(e) ou apprécié(e) pour ou malgré ce que l'on est, pas seulement pour l'image que l'on s'efforce de donner en public.



jeudi 7 mars 2013

Punies... mais heureuses !


"Je hais l'humiliation, (mais) je veux bien avoir honte...
Même s'il s'agit d'une "punition", j'aime que la menace puis la promesse soit l'occasion d'un dialogue"
Le Rouge aux Joues



"La fessée est un jeu dans notre couple, elle fait partie de notre intimité. Et comme le dit si bien Le rouge aux joues, même si c'est une punition elle est toujours précédée d'un échange, de moments particuliers qui nous amusent tous les deux. Elle reste pour moi un acte de complicité énorme, de tendresse, d'amour..."
Cérès



"Même si une fessée fait mal, elle répond à un fantasme, donc elle est une source de plaisir. Pour ce qui concerne la gestion de conflits, je partage l'idée que la fessée peut avoir des vertus thérapeutiques dans certains cas. Une bonne manière de transformer par la notion de punition un souci en plaisir, justement, de faire table rase et de repartir sur un bon pied. Ce type de rapport, légèrement enfantin soit, ne me choque pas, même au quotidien."
Tessa


vendredi 1 mars 2013

Les bienfaits de la fessée

Une cérémonie de réconciliation


Tout d'abord, la fessée ne doit pas être un moyen de rétorsion ( se venger) ni même de pression (obtenir quelque chose par la contrainte). Entre adultes libres, chaque partenaire doit pouvoir à tout moment dire "non", "stop" ou "pouce"; sans que l'autre se sente trahi ou bafoué. Ceci est valable même au sein d'un couple stable admettant un certain "ordre" ( c'est à dire différenciation sexuelle des rôles, droits et devoirs).

Cela étant dit, la fessée sera généralement donnée, au moins officiellement, en punition ou correction d'une faute.





La punition en elle même peut être très bénéfique : rachat de la coupable, caractère rédempteur de la souffrance (légère, sans danger ni séquelle) et de la soumission. Le fait d'avoir subi la punition, codifiée et ritualisée, sera un soulagement moral pour la fautive, atténuant son sentiment de culpabilité.



La notion de correction est également intéressante. Il ne s'agit pas de dressage, mais d'aider la femme à prendre conscience de sa faute (ou de son manquement à la règle), à la regretter, et à s'amender (s'améliorer). Elle est donc bénéfique pour sa vertu, son bonheur, et l'harmonie du couple.



Mais le fessée sera en fait surtout une sorte de réparation ; réparation offerte au partenaire déçu, trahi, blessé ; un moyen de se faire pleinement pardonner. Non qu'il ne puisse y avoir de pardon sans punition préalable - ce qui serait triste et inquiétant pour le couple - mais un moyen d'agiter le drapeau blanc pour faciliter la réconciliation.



Néanmoins l'acceptation de la punition promise et donnée, la soumission à cette fessée reçue, est un gage, sinon du regret de la faute et de sincérité de la demande de pardon, au moins de la volonté de rassurer et de réconforter le partenaire offensé.



Qu’importe au fonds qui a tord ou qui a raison.

En entreprenant de fesser sa partenaire, l’homme lui signale que les bornes ont été franchies, qu’il est blessé, que la relation ne doit pas se dégrader plus.

En se soumettant, en acceptant ainsi de baisser les armes et de s’abandonner, la femme lui répond que, quels que soient les tords (des deux côtés), les mots prononcés ou les actes commis, elle tient à la relation, elle aime et respecte son compagnon.



Donnée ou reçue, la fessée devient alors un acte et une preuve d’amour, signalant que l'on aime, que l'on ne souhaite pas faire mal. La fessée devient alors un moyen de communication et de réconciliation.



Dépassant la punition, la correction et la réparation, la fessée vient alors sceller la confiance et l'amour retrouvés, devenant en fait une cérémonie de réconciliation.