mercredi 18 janvier 2012

Se sentir fille... en jupe

LES JUPES QUI TOURNENT...
(... font - elles tourner la tête des garçons?)



Le soleil se lève, moi aussi je me réveille, et alors je réalise, merveilleux, c’est l’été. Vous avez dû vous aussi faire cette découverte fabuleuse, qu’est profiter de la vie : l’été, les copains, la fête et tout le tralala. Quand vient l’été on a envie de vivre, et plus encore lorsque l’on est dans l’attente de résultats d’exams, ou bien déjà en vacances et alors on veut fêter tout ce bonheur, ou encore noyer de mauvais résultats dans l’ivresse de la fête.

Mais quand vient l’été se pose aussi une question cruciale (enfin pour les filles du moins) : comment est – ce que je vais m’habiller ? Certes vous avez dû remarquer que pour les mec, ou du moins une grande majorité d’entre eux, leur façon de s’habiller de change pas énormément selon les saisons. Mais pour les filles, toutes coquettes que nous sommes, c’est une autre histoire. Avec l’été s’ouvrent à nous de multiples possibilités. Il y a les robes, les débardeurs, les tuniques, les pantalons en lin, les pantacourts, les bikini, et… les jupes.


Invention fabuleuse qu’est la jupe. Pour ma part je crois en avoir toujours porté. Refusant obstinément de porter des shorts (je suis toujours aussi obstinée et je n’en porte toujours pas, et puis le mot même est laid « short ») il a bien fallu un substitut qui préserve ma condition féminine. Un short ne peut que laisser présager des chats perchés qui écorchent les jambes, une carrure de garçon, des randonnées en plein soleil, bref avec les shorts on se fait avoir, on n’est plus une vraie fille. Alors que les jupes…






Au départ il s’agit pourtant d’un vêtement aussi masculin, avec les pagnes puis plus tard le kilt. Mais il est désormais devenu l’apanage, et le privilège des filles. Paule je sais que tu rêves devant robes et jupes de créateurs, et sans aller jusque là, on peut passer des heures à chercher « la » jupe idéale, comme si notre vie en dépendait. Parfois les jupes, c’est comme la drogue, cela fascine mais l’on n’ose pas avouer qu’on en a (et pire ! qu’on en porte !) Et la jupe ne s’est pas toujours autorisée à être courte. Un vrai scandale que les collections de Dior qui ont osé dévoiler les jambes. Et c’était il y a à peine cinquante ans…


Certaines vous diraient que pour rien au monde elles n’en porteraient : elles n’aiment pas leurs jambes ou alors cela fait, justement, trop « fille ». Certes on a toutes eu nos passades « pas de jupes, seulement des pantalons ». Et puis une jupe c’est compliqué : il faut être épilée, mettre ses complexes à propos de ses mollets de côté.  Mais le mythe reste. Quel plaisir lorsqu’il fait chaud, de pouvoir en toute impunité profiter du moindre rayon de soleil sur nos gambettes ou, encore mieux, du petit vent d’été !





Et avec une jupe on se sent une vraie fille, on se sent séduisante. On peut aussi se sentir redevenir une petite fille. En ce moment fleurissent partout des jupons, des mini – jupes, bref partout, sur les filles comme dans les magasins, sur les podiums et dans les magazines, partout, des jupes ! Et particulièrement, partout, des jupes qui tournent. Merveilleux.

Et me voilà, à bientôt dix–huit ans, à répéter à ma Maman que je veux une jupe, mais pas n’importe quoi, une jupe qui tourne. Et alors on se sent petite fille, comme lorsque dans la cour de récré de l’école maternelle les garçons nous couraient après pour regarder sous nos jupes. Et invariablement ils finissaient au coin, et nous on pouvait chouiner en tout impunité parce que, en piaillant « Madaaame il a regardé ma culotte ! » on s’était rétamées en mettant la sandale dans l’ourlet de ladite jupe.






Car d’ailleurs, ce qui nous plaît tant dans les jupes, n’est - ce pas que, justement, les garçons aient envie de regarder en dessous ? N’est - ce pas que, bien plus que le jean qui, dévoilant toutes les formes, ne laisse plus rien à suggérer, la jupe elle laisse courir l’imagination ? J’ignore d’ailleurs si les garçons préfèrent les jupes, mais rien que pour le bonheur des jupes qui tournent, vive l’été !

Nathalie, 18 ans




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