Mle LELIEVRE, du service juridique :
"Excusez-moi, mais il me semble que les débats se sont un peu trop concentrés sur les punitions qui pourraient être appliquées à Mle Aicha B, compte tenu de ses convictions religieuses et de sa pudeur."
Le directeur :
"Et nous en avons conclu qu'une fessée déculottée devant le personnel masculin du service comptabilité était à exclure. Pour respecter au mieux sa pudeur, et celle de Mle Sylvie T également mise en cause, un consensus semble se dégager en faveur d'une fessée strictement privée, administrée par Mme DUBARDIER dans son bureau. Q'y trouver-vous à redire ?"
Mle LELIEVRE :
"Justement. Il me semble que le principe de proportionnalité des peines ne serait pas respecté si le même châtiment était appliqué de manière indiscriminée aux deux coupables."
Mme CALENDRA, nouvelle directrice comptable :
"Mle LELIEVRE a raison. Les fautes ne sont pas identiques. L'enquête a mis en évidence que c'est Mle Isabelle T qui a initié les détournement de fonds."
M. ALVAREZ, directeur comptable au moment des faits :
"Surprise en flagrant délit par Mle Aïcha B, Isabelle T. lui a demandé de garder le silence. Elle a ensuite voulu s'assurer de ce silence en impliquant Aïcha dans la combine. Ce que cette dernière a eu la faiblesse d'accepter, sa famille connaissant alors des difficultés financières suite au décès du chef de famille dans un accident de chantier."
Le directeur : "Je me souviens en effet que Mme DUBARDIER m'avait évoqué ce cas, et que l'entreprise avait apporté une contribution pour aider aux frais de rapatriement du corps."
Mme OLIVERT, supérieure hiérarchique directe d'Aicha B :
"Mademoiselle B. est une jeune fille sérieuse et méritante. Elle doit certes être punie. Mais la vie n'a pas toujours été facile pour elle, mais elle s'efforce d'avancer. Nous apprécions tous dans le service son investissement et son bon esprit."
Le directeur :
"Et concernant Mademoiselle Sylvie T ?"
Mme PARMENTIER, supérieure hiérarchique directe de Sylvie T :
"Professionnellement elle a toujours donné entière satisfaction, et elle entretient d'excellent rapports avec l'ensemble de son environnement professionnel.
Mle LELIEVRE, juriste :
"Ses détournements peuvent-ils avoir été motivés par l'état de nécessité ?"
Mme MARQUEZ, collègue et témoin du dernier vol commis par Isabelle :
"Son père est directeur de banque et sa mère dentiste. Je pense que la nécessité était plutôt de compléter sa collection de sacs à main de grandes marques."
Le directeur :
"Effectivement, dans ces conditions il me semble que les punitions doivent être clairement différenciées.
Nous allons maintenant procéder au délibéré et prendre notre décision. Mesdemoiselles B et T veuillez s'il vous plaît quitter la salle pour nous permettre de délibérer."
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Aïcha et Isabelle se retirèrent donc dans le hall d'accueil. Silencieuse et les yeux baissés, anticipant ce qui les attendait, le temps leur parut bien long.
Isabelle était très inquiète et agitée. Elle se doutait que sa punition allait être sévère, et que ses adorables petits sacs en cuir allaient maintenant lui coûter, au sens propre, la peau des fesses !
Plus pieuse, Aïcha fermait les yeux et priait silencieusement.
Battant sa coulpe, elle reconnaissait et regrettait amèrement sa faute.
Espérant seulement échapper à l'humiliation d'une fessée en public - surtout devant des hommes ! - elle admettait mériter une punition sévère pour avoir trahi la confiance de l'entreprise et de ses supérieurs.
Elle sentait que seule une fessée exemplaire lui permettrait de se sentir lavée de sa culpabilité et pleinement réintégrée dans la société.
Acceptant son sort, elle trouva une certaine paix, se remettant entre les mains d'Allah-tout-puissant.
Plaisirs cuisants et troublants d'une certaine régression
jeudi 31 mars 2016
vendredi 18 mars 2016
Conseil de discipline (suite 4)
M. Jacques GUINCHARD, ancien N+1 des deux fautives, demande la parole :
"A entendre la direction prise par les débats, je crains que les principes républicains de laïcité et d'égalité de tous devant la loi ne soient encore une fois, mis à mal. Comme trop souvent, les adeptes d'une certaine religion réclament un traitement de faveur, prétendant se soustraire à la loi commune. Cela commence par le voile, des repas sans porc dans les cantines, des demandes d'horaires spécifiques dans les piscines, et maintenant elles voudraient échapper à la fessée déculottée en public ! Mais où va-t-on ? Cessons d'avoir honte de nos valeurs, et défendons notre identité nationale ! "
Le directeur, sèchement :
"M. GUINCHARD nous connaissons tous ici vos convictions et votre engagement politique, sur lesquels je ne porterai aucun jugement public, mais ce n'est ici ni le lieu ni le moment de les exprimer. Tout comme certaines manifestations religieuses ostensibles, j'entend que les débats politiques restent à la porte de l'entreprise. Suis-je bien clair M. Guinchard ?"
M. Guinchard, tout rouge : "Oui. Bien sûr Monsieur le Directeur. Je vous prie de m'excuser."
Le directeur : "Les ressources humaines et le service juridique ont-ils quelque chose à ajouter ?"
Mme Hélène RAMBIER, juriste :
"Oui, je voudrais porter un point à votre connaissance. Selon certaines sources bien informées, il semblerait que le gouvernement, un peu empêtré par la contestation grandissante au sujet de la Loi Travail et qui cherche donc à obtenir le soutien des syndicats responsables..."
Mle RAMIREZ, l'interrompant avec colère :
"Je ne vous permet pas, Mme RAMBIER, de glisser encore votre fiel anti-CGT. Oh, je sais que vous êtes particulièrement vexée que le "syndicat" dont vous avez porté les couleurs ai obtenu un score aussi minable lors des dernières élections d'entreprise, et jalouse du score écrasant obtenu par la CGT. Sachez que la CGT est justement un syndicat RESPONSABLE, toujours soucieux des intérêts des travailleurs qu'il représente. Mais vous par contre..."
Le directeur :
"Mle RAMIREZ, calmez-vous je vous en prie. Et cessez s'il vous plaît toutes les deux de vous crêper le chignon. Nous devons avancer dans notre réunion, et prendre rapidement une décision. Poursuivez je vous en prie Mme RAMBIER. Et n'oubliez pas que j'ai un avion à prendre dans deux heures."
Mme RAMBIER :
"Merci M. le Directeur. Je disais donc que le gouvernement, obligé de lâcher du lest et de trouver des alliés, envisage d'inclure dans la loi un amendement qui proscrirai la fessée déculottée en public. Je reconnais que le procédé est habille. Le principal syndicat réformiste prônait cette mesure depuis plusieurs mois. L'entreprise, pour son image, pourrait avoir intérêt à devancer la loi."
Le directeur : "Intéressant"
Mle FITOUSSI, assistante RH :
"Cela donnerait une image moderne de notre société. Cela montrerait que, bien que nous ayons une longue histoire, nous sommes aussi une entreprise moderne, capable d'intégrer l'esprit start-up , ce qui pourrait nous aider à séduire et recruter les jeunes talents dont nous avons besoin."
Le directeur : "Très intéressant"
"A entendre la direction prise par les débats, je crains que les principes républicains de laïcité et d'égalité de tous devant la loi ne soient encore une fois, mis à mal. Comme trop souvent, les adeptes d'une certaine religion réclament un traitement de faveur, prétendant se soustraire à la loi commune. Cela commence par le voile, des repas sans porc dans les cantines, des demandes d'horaires spécifiques dans les piscines, et maintenant elles voudraient échapper à la fessée déculottée en public ! Mais où va-t-on ? Cessons d'avoir honte de nos valeurs, et défendons notre identité nationale ! "
Le directeur, sèchement :
"M. GUINCHARD nous connaissons tous ici vos convictions et votre engagement politique, sur lesquels je ne porterai aucun jugement public, mais ce n'est ici ni le lieu ni le moment de les exprimer. Tout comme certaines manifestations religieuses ostensibles, j'entend que les débats politiques restent à la porte de l'entreprise. Suis-je bien clair M. Guinchard ?"
M. Guinchard, tout rouge : "Oui. Bien sûr Monsieur le Directeur. Je vous prie de m'excuser."
Le directeur : "Les ressources humaines et le service juridique ont-ils quelque chose à ajouter ?"
Mme Hélène RAMBIER, juriste :
"Oui, je voudrais porter un point à votre connaissance. Selon certaines sources bien informées, il semblerait que le gouvernement, un peu empêtré par la contestation grandissante au sujet de la Loi Travail et qui cherche donc à obtenir le soutien des syndicats responsables..."
Mle RAMIREZ, l'interrompant avec colère :
"Je ne vous permet pas, Mme RAMBIER, de glisser encore votre fiel anti-CGT. Oh, je sais que vous êtes particulièrement vexée que le "syndicat" dont vous avez porté les couleurs ai obtenu un score aussi minable lors des dernières élections d'entreprise, et jalouse du score écrasant obtenu par la CGT. Sachez que la CGT est justement un syndicat RESPONSABLE, toujours soucieux des intérêts des travailleurs qu'il représente. Mais vous par contre..."
Le directeur :
"Mle RAMIREZ, calmez-vous je vous en prie. Et cessez s'il vous plaît toutes les deux de vous crêper le chignon. Nous devons avancer dans notre réunion, et prendre rapidement une décision. Poursuivez je vous en prie Mme RAMBIER. Et n'oubliez pas que j'ai un avion à prendre dans deux heures."
Mme RAMBIER :
"Merci M. le Directeur. Je disais donc que le gouvernement, obligé de lâcher du lest et de trouver des alliés, envisage d'inclure dans la loi un amendement qui proscrirai la fessée déculottée en public. Je reconnais que le procédé est habille. Le principal syndicat réformiste prônait cette mesure depuis plusieurs mois. L'entreprise, pour son image, pourrait avoir intérêt à devancer la loi."
Le directeur : "Intéressant"
Mle FITOUSSI, assistante RH :
"Cela donnerait une image moderne de notre société. Cela montrerait que, bien que nous ayons une longue histoire, nous sommes aussi une entreprise moderne, capable d'intégrer l'esprit start-up , ce qui pourrait nous aider à séduire et recruter les jeunes talents dont nous avons besoin."
Le directeur : "Très intéressant"
Mme DUBARDIER :
"Il semble donc qu'un certain consensus se dégage, pour les deux jeunes filles ici présente, en faveur d'une bonne fessée administrée dans l'intimité de mon bureau."
Le directeur :
"Pour ma part, c'est également la solution qui a ma préférence. Quelqu'un a-t-il quelque chose à ajouter ? Ou pouvons-nous passer au vote ?"
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